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Channel: Commentaires sur : [ITW] Le déclin de la psychiatrie française
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Par : Alain Fournier

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Cet article est partisan et ne reflète en rien la réalité . En tant que médecin, je dis ceci :
Le cursus commun des infirmiers nous a évité les gardes où on ne pouvait pas compter sur un infirmier psy incapable de poser une perfusion, de mettre en place une surveillance médicale, incapable de faire la part des choses entre des signes psy ou organiques.
C’est sous Jospin qu’on a commencé la logique comptable et à mettre des lits dans les couloirs
Le lobby pharmaceutique ? Et le lobby psychanalytique et lacanien qui plombe toute initiative dans la prise en charge qui nie toute découverte scientifique comme les problèmes neuro-anatomiques des autistes, de théories neuro-développementales de l’étiologie de la Schizophrénie. C’est moins sexy que la forclusion du nom du Père ou autre théories psycho-merdiques.
Moi j’ai plutot vu qu’à partir des 35 heures « À partir de 16 heures, tous les cadres se barraient » et qu’il n’y avait plus de secrétaires qui n’ont pas été remplacées !

Jusqu ’en 2000, moi je n’ai pas assisté à la fermeture d’hopitaux mais à l’humanisation et la rénovation luxueuse avec des abus (confère le toit en métal d’un service à Rennes)

Je ne sais pas où ce Monsieur travaillait mais moi j’ai vu autre chose entre Lille et Rennes jusqu’en 2005. Accueil à Rennes, appartement thérapeutiques. J’ai même vu des créations de postes inutiles infirmiers et médecins.
Monsieur nous parle de la « démarche qualité » – pure importation de l’industrie – avec son lot de protocoles et procédures. Procédure pour un patient qu’on accueille, procédure pour un patient qu’on emmène en chambre d’isolement, etc… »
C’est honteux. Beaucoup d’infirmiers et infirmières se sont réjouis de ces changements et ont fait preuve d’un sens des responsabilités. Ces protocoles ont d’ailleurs donné plus de responsabilité aux infirmiers compétents. Le refus de toute évaluation de ce que l’on fait est – pour le coup – un produit de la psychanalyse et de la psychothérapie institutionnelle où on passe des heures en réunion sans prendre de décision.
Il poursuit :
« Voici le genre de raisonnements qu’on pouvait entendre de la part des gestionnaires : « Vous, pour un 312.25, vous avez une DMS (durée moyenne de séjour) de dix-huit jours. Le service d’à côté est à neuf jours. Donc, vous merdez. Réduisez votre DMS ». Pour cela, il suffisait de bourrer le patient de médicaments anesthésiants, et le tour était joué… » Cette essertion est purement diffamatoire et irresponsable. On a toujours fait sortir les patients dès qu’on pouvait et même contre l’avis du Préfets, des familles… Cette désinformatoion est honteuse.

La confusion est entretenue par l’affirmation concernant les mesures sécuritaires dans un dispositif qui « pousse par exemple les préfets à refuser les autorisations de sortie des patients, et il devient très compliqué de faire sortir un malade pour travailler progressivement à sa réinsertion. » Cet infirmier a même oublié le fonctionnement institutionnel. Le Préfet ne donne son avis que pour les hospitalisation d’Office qui sont peu fréquentes au regard des autres hospitalisations où le Préfet n’intervient pas. Quand à moi, j’ai assisté à un départ de feu dans un service par un patient, alors la sécurité ce n’est pas un luxe pour le patient lui-même d’ailleurs.
En quoi la vidéo surveillance ou les bracelets seraient un problème pour les patients dangereux? Ici, tout est mélangé par des affirmations fausses et destinées à dresser un tableau catastrophique de la Psychiatrie.
Les gens ont touours accepté des malades mentaux dans les rues et leurs immeubles. Ils sont plus tolérants que ce Monsieur l’affirme.
Quand au « refus d’hospitalisation et de non-assistance à personne en danger » ce n’est pas un problème de place à l’hopital mais de cadre juridique qui empêche d’obliger une personne à se soigner fusse t-elle délirante si il n’y a pas de troubles à l’ordre public.
Concernant le délai de 72 heures d’hospitalisation, il a toujours existé en hospitalisation d’office. Si le patient fuguait, c’est la Police qui le rechercher. Pourquoi faire croire que c’est nouveau ? Ce Monsieur n’a pas mis les pieds dans un service depuis longtemps…
« Les hôpitaux psychiatriques sont des lieux de non-droit, où des patients sont privés de leur liberté et enfermés pendant des semaines sans que la justice n’ait son mot à dire. » Faux le patient est informé qu’il peut saisir une commission et même faire appel à un avocat. Je l’ai vu faire pour des patients extrêment perturbés mais la procédure était valable pour tous.
L’avis de cet ex-infirmier est loin de refléter la pensée des soignants actuels. Un infirmier qui n’aime pas son hopital, ses médecins (apparemment pourris par les labos et les administratifs) doit changer de métier et laissaient ceux qui acceptent les remises en cause. Pour terminer j’ai vu une infirmière tabassée dans une chambre et pourtant ce jour-là nous étions nombreux… Et quels mots pour les familles qui ont perdu un proche par défaillance du suivi ou de l’évaluation ? Il ne faudrait rie changer ?


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